Par où commencer ? Pour ceux qui ne savent pas, j’avais décidé avec mon fils de faire le Trail des 6 burons en relais. M'abandonnant à deux semaines de l'épreuve, j'ai pas réfléchi ( erreur! ) et je me suis engagé en solo sur 80 km avec 3300 mètres de dénivelé positif. Tout cela sous un soleil de plomb, le genre de chaleur qui vous donne envie de rester vautré sur votre canapé avec une bière plutôt que de courir comme un dératé. Mais hey, qui a dit que la sagesse était une vertu des coureurs ?
L'énorme erreur d’appréciation
D’abord, permettez-moi de vous parler de l’entraînement. Si certains se préparent avec des semaines, voire des mois de préparation spécifique, moi j’avais opté pour la méthode "j'me pète un doigt, histoire de rester sans sport pendant 6 semaines et je m’inscris". En gros, nulle. Je savais que ce serait dur, mais je ne m’attendais pas à ce que mes jambes se transforment en spaghetti bouilli après seulement quelques heures. Si j'avais su, j'aurais peut-être commencé par faire un kilomètre ou deux de temps en temps… mais bon, la vie est courte, non ?
La grande traversée
Passons aux choses sérieuses : le parcours ! Imaginez des paysages à couper le souffle tels que la brèche de Roland, le Puy Mary, et le Puy de la Tourte. Oui, la vue était magnifique, mais laissez-moi vous dire qu'à 35° et avec des cuisses en feu, il vaut mieux éviter de trop apprécier le paysage. À chaque fois que je levais les yeux, je voyais un petit oiseau passer… et je me disais que lui, au moins, il n’avait pas à gravir ces pentes infernales.
Et parlons un peu de la chaleur. J’avais l’impression d’être dans un sauna géant, mais sans la partie relaxante. Au bout de quatre heures, comme par magie, mes muscles ont commencé à se réveiller, mais je crois qu'ils se sont réveillés dans un autre fuseau horaire parce qu’ils étaient toujours en mode “n’importe quoi”.
L’alimentation, la clé du succès
Ah, l’alimentation. Permettez-moi de vous faire un aveu : dans mon élan de bravoure, j’ai négligé cet aspect. Je veux dire, qui a besoin de barres énergétiques ou de gels quand on peut simplement rêver de croissants au beurre en courant ? Voilà comment un coureur affamé a fini par devenir un coureur exténué. Le remplissage de ma panse aurait dû être ma priorité, mais ma volonté de faire le “gagnant” m'a conduit à la défaite.
Le dénouement
Au final, j'ai terminé cette course en 14 heures. Oui, vous avez bien entendu, 14 heures ! C’est le double du premier… Ce qui prouve que l’humilité est la meilleure des vertus. Je suis arrivé à la ligne d’arrivée en rampant, mais avec le sourire (ou peut-être était-ce une grimace, allez savoir). Ma conclusion ? Les trails, c'est fantastique… tant que vous êtes préparé et que vous mangez (et pas juste des nuages de rêves).
À la prochaine, et n’oubliez pas : l’aventure commence où finit votre logique ! Olivier Soilly
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