La 25ème édition du « raid des Gabariers » by Steve

Et oui ça commence à en faire une sacrée expérience côté organisateurs, c’est plus d’éditions que les Vulcains ! Pour ce quart de siècle ils ont conservé l’âme de cette « course » et ce qui en fait sa réputation : un parcours sans cesse renouvelé, une super ambiance de village, un tracé sauvage (au moins aussi dur que les piqueurs) et des bénévoles au top. Seul bémol, il n’y aura pas la soirée festive sous chapiteau, conditions sanitaires oblige.

Côté XTTR une demie-douzaine de « Mike Horn » est intéressé pour se rendre à la petite sauterie … finalement comme en 2020 je me retrouve seul représentant des oranges. Un collègue s’est également aligné sur le 39km / 2400D+  et il y a la pression : s’il finit devant je me mets à la danse classique ! En même temps je ne fais pas ma chochotte, ça aurait pu être 26km / 15km … voir la rando ; mais non, il faut bien rentabiliser le déplacement dans le Cantal J

10H départ des guerriers. Ça part à un rythme raisonnable. C’est un peloton d’habitué donc on sait qu’il ne faut pas partir la fleur au fusil. J’en ai fait les frais en 2020. Bizarrement je me retrouve dans le trio de tête et ça papote bien. Il y a Sébastien JANIAUD, un fidèle et Loïc LACASSAGNE, un jeunot (19 ans) bourré de talent qui va bientôt faire trembler les meilleurs auvergnats. Les 13 premiers kilomètres sont presque « roulant », on est à plus de 10km/h. Tiens, cette année on fera plus de la moitié du parcours sur des chemins ?!!! Non ! C’est maintenant que ça commence et il n’y aura plus de répits d’ici l’arrivée. En bon raideur je suis dans mon éléments, c’est technique à fond, c’est beau et très vite je me retrouve isolé en 3ème position sachant pertinemment que je ne suis pas à la maille pour suivre les 2 cantalous. Le tracé emprunte vraiment des sentes improbables. Merci au traceur pour ce voyage dépaysant je kiff. Nous avons 18km en Corrèze ; ça innove en allant rive droite des gorges de la Dordogne. La fameuse « boucherie corrézienne » ! Nous passons à la cascade du Saut Sali km 31 c’est de toute beauté. Le dernier ravito n’est qu’à un kilomètre mais il faut ressortir de ce trou. Je suis encore bien, le rythme ne faiblit pas. Génial, cette année j’ai bien géré l’effort … merde c’est l’un des symptômes du vieillissement.

Je m’arrête une minute pour remettre de l’eau dans le camel, boire un coca et manger des oranges. Un type m’annonce que Loïc est 2’30 devant et que je devrais bientôt revoir son short ! Pas d’excitation, il reste 2 gros pétards à se farcir. Pourtant en attaquant le premier « chemin de croix »  qui permet d’atteindre le point de vue sur le barrage du rocher de l’aigle je vois bien un short noir. Il semble vraiment subir, presque en mode zombi. Je l’encourage et lui propose une barre. Allé, je file. Encore bien lucide, mais les cuissots sont dur et cela fait quelques temps que mes relances ne sont pas très franches. Devant Séb à fait le trou, 13 minutes au final ! 4h12 pour boucler le chantier, félicitation ! Quand on connait le parcours, le réaliser à plus de 9km/h c’est un exploit. On débrief, Loïc avouera qu’il n’a pas réussi à s’hydrater correctement, c’est la première qu’il faisait si long (et si dur).

2 Demis pèche, une bonne soupe et c’est l’heure du podium. Le parrain de l’édition, Laurent JALABERT, me remet une coupe … et une bouteille de Salers ! Pwoua si on m’avait dit un jour qu’un tel champion (sympa et abordable en plus) m’offrirai une bouteille je ne l’aurai pas cru. C’est beau le sport ;-)



RDV en 2023, ça y est je suis un fidèle des Gabariers ! Maintenant c’est le temps de la récup car près de 4h30 dans cette nature ça te démâte un raideur !