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Kézako le raid 28 ? C’est un raid 100% pédestre 100% en orientation et presque 100% de nuit en plein cœur de l’hiver Francilien.

Quoi, l’Ile de France vous allez me dire, mais c’est que de la ville et tout plat en plus. Eh bien non, enfin oui c’est plutôt plat puisqu’on se fade que 1500m sur 82 kil, mais des villes on n’en a vu qu’au départ et à l’arrivée, et le tracé reste relativement sauvage et rugueux : des ronces qui te font lever les jambes au point de doubler le dénivelé ressenti, des traversées de jolies forêts et l’obligation de mettre les pieds dans l’eau fraiche de quelques ruisseaux !

 



Pour pimenter l’aventure, Jérome trouve excellente l’idée de se faire une cheville au troisième kilomètre et de refiler par la même occasion son sac au mulet de service : j’ai nommé François. Le doute subsiste néanmoins sur la réalité de cette blessure, la victime changeant régulièrement de côté pour boiter… Pour corser le bazar, François, qui regrette de ne pas courir ce raid comme le veux la tradition sous la pluie, perce son camel pour pouvoir vivre l’unique sensation de l’eau qui coule dans son dos et l’arrière de ses cuisses par -2°.

Moi je ne comprends pas pourquoi ils ont tant voulu durcir l’épreuve, je l’ai trouvé bien assez difficile : au choix les traversées de champ infinies avec un horizon qui recule quand tu t’approches, ou l’orientation bien retorse qui n’est pas mon fort et me met comme à chaque fois les nerfs en pelote et me rend même acerbe ! Heureusement Stevos verrouille la boussole et assure la plupart des balises. Il est fidèle à lui-même : jamais lent toujours rapide, et fiable dans l’orientation comme la rigolade.



Une équipe de 4 lardons pour le raid 28 donc ? Mais non pas du tout, 5 équipiers, dont une lardonne ! Marga (peut être future nouvelle recrue) qui nous vient tout droit du pays sud-américain fraichement étoilé ! On s’est dit que l’Argentine ça gagne alors autant mettre toutes les chances de notre côté et embaucher à l’internationale. Et il faut bien le dire, Marga elle avance, elle avance, elle chante, elle voit des balises qu’on n’avait pas vues, et son seul défaut est finalement de penser que la nuit c’est fait pour dormir et pas faire du raid !

Finalement cette équipe progresse bien et de façon assez fluide en absorbant les coups de mou de chacun. Même des gitans stressés par leur chiens qui aboient et inquiets d’une descente de police n’ont pas eu raison de nous et nous ont trouvé sympathiques !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les bénévoles de l’épreuve sont peu nombreux (ce qui explique peut-être qu’ils jettent quelques balises au sol pour aller plus vite), mais ils sont généreux au point de nous encourager à poursuivre notre effort alors que clairement leur nuit est bien plus rude que la notre à rester statique dans le froid au bord d’une départementale en mangeant du banana cake. On peut les féliciter, « petites mains » comme organisateurs parce que le boulot est immense et la longévité de l’épreuve incroyable.

Quant à nous, on a fait du mieux qu’on a pu pour aller accrocher la deuxième place derrière les locaux du GO78 et devant les Dingos normands.

Actu David