Leslie, Gael, Steve, Robin sont partis à la chasse aux balises sur la Rogaine Aubrac
Leslie et Gael
Je me rends compte que la Rogaine Aubrac est sur un wkd disponible : je vais voir sur le forum du club qui est embarqué ou prêt à être embarqué ! Maddy recherche potentiellement un(e) coéquipier(e), mais sur le 10h. Sans entraînement, je suis un peu frileuse. Juliette me contacte en journée le dernier jour des inscriptions, je réponds le soir trop tard : inscription closes et Juliette embarquée avec François. Le lendemain, Gaël recherche coéq’ sur le 4h, je réponds présente, et l’organisation accepte notre inscription tardive, bingo !
Sur le site, la fin de course est prévue à 18h. Petit calcul rapide avec Gaël : 18-4h = le départ aura lieu à 14h avec une remise des cartes à 13h40. On se donne donc rdv au Crest à 11h30 pour rejoindre Brameloup.
Pour rejoindre Brameloup, nous traversons les Monts Aubrac. Ils sont magnifiques. Nous avons perdu quelques degrés, la voiture affiche 12°C. Les paysages sont dégagés, des tapis de jonquilles parsèment par-ci par-là les pâturages, nous passons à côté du lac des Moines, de burons, vallons, pâturages entourés de murs de pierres sèches qui parcourent le paysage… Les pelouses sont vides, les vaches ne sont pas encore montées en estives.
Le départ à 14h, c’était sans compter les bouchons, un arrêt technique, des baskets à chausser, …
Lorsque l’on arrive, personne dehors et tout est calme, alors que ce devrait être le rush ! Peut-être sont-ils studieux à l’intérieur, les cartes en main en train de préparer les itinéraires… ? On y croit encore.
A l’intérieur, les organisateurs prennent le café. Nous sommes plus en retard que nous le pensions… : le départ réel de la rogaine de 4h a eu lieu à 13h pour que les équipes des 4h et 10h n’arrivent pas en même temps à 18h ! Mais nous sommes bien accueillis et c’est ok pour que nous prenions le départ du 4h avec 1h de retard !
1j de retard sur les inscriptions, 1h de retard sur le départ … Avec 5 points perdus par minute de retard sur l’arrivée à 18h, nous espère arrêter là les bêtises !
Tout est donc décalé d’1h. Nous n’avons plus que 10min pour payer notre inscription, finir de mettre des baskets, remplir des gourdes et préparer notre itinéraire. Nous sommes larges !
La carte est au 1 :16000, 1cm=160m. On s’imagine faire 13km = 80cm de parcours sur la carte. La carte est au format A3 recto-verso pour contenir le secteur de Brameloup et l’Ouest du hameau d’Aubrac. On programme les 45 premiers cm avec une idée pour les 30/40 suivants et c’est parti !Nous partons dans le vallon du ruisseau des Mousseaux. Nous avançons bien, et décidons de tirer un peu plus loin pour gagner quelques points supplémentaires. La végétation basse est superbe, nous ne nous arrêtons pas pour prendre des photos, mais regardons où nous mettons les pieds et savourons le plaisir d’être là. La balise sur l’éperon rocheux achève de nous en mettre plein les mirettes.
Une fois en bas, il faut remonter jusqu’au-dessus de Brameloup. On en bave un peu. Nous enroulons notre itinéraire dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Sur les hauteurs de Brameloup, nous rencontrons 2 cervidés. Mâle ou femelle, il parait difficile de faire la différence à cette période. Il nous reste 2h30, nous avons fait le gros du dénivelé, mais le gros paquet de balise sera sur la fin.
Nous choisissons de continuer d’enrouler et contourner par le Nord-Ouest la réserve des tourbières d’Aubrac, zone de course interdite. Le choix des emplacements des balises est théâtral : un pied de bloc rocheux ouvrants sur un dégagement des estives en sortie de forêt, une ruine en haut de vallon. On ne réussit pas à conserver sèches et propres nos baskets, mais à nos pieds, oui. On prends. On rentre à nouveau dans les magnifiques hêtraies vers le Travers du Moulin, pour revenir par la crête qui nous ramène vers la station de Brameloup.
Nous ratissons les balises qui entourent la crête, en évitant dernière minute le piège de vouloir prendre la 64, facile d’accès mais difficile de retour pour arriver 2min avant les 18h fatidiques.
Nous sommes ravis : de nos choix de parcours et d’itinéraires, de la propreté de notre orientation, des paysages parcourus, de la végétation côtoyée, de la qualité et la sympathie de l’organisation et de retrouver nos copains d’XTTR63 à l’arrivée : Juliette et François, Steve et Robin, et Balise 63 avec Lolo et Bené !
Steve n’aura pas réussi à achever Robin ! Le voilà presque clinquant, juste une démarche questionnante…
Juju et François ont bien couru et géré, ils ne portent le regret que de deux balises. Une qu’ils ont cherché mais fini par abandonner, une autre qu’ils auraient pu râtisser sur le retour final.
Un grand merci aux organisateurs ! A l’année prochaine dans le Larzac ?!
Robin et Steve
Week-end des vacances scolaires, j’avais coché cette rogaine sur mon planning avant les CFC de CO à Lacanau … Mais voilà, mon max pour l’instant était de 8h et 40km avec Leslie et j’étais plutôt frileux à tenter le 10h.
Mais bon un petit post de Steve m’a convaincu et c’est parti pour un rdv à 5h du mat pour 2h de route jusqu’en Aubrac. Accueil à 7h avec la fouasse locale, co-voit avec Juju et François pour un départ décalé en milieu de carte et c’est parti sous une température idéale. Je tiens bien le rythme les 5/6 premières heures avec un Steve qui oriente comme un dieu et qui fait preuve de pédagogie avec moi car il pourrait bien évidemment aller plus vite. On croise une harde de 18 chevreuils et des endroits magnifiques (cascades, pierriers à la piqueur …). La fin est plus compliquée avec des ascensions dures-dures pour mes muscles endoloris mais je garde le moral et malgré quelques débuts de crampes j’arrive à gérer avec sporténines et électrolytes embarqués et je me surprends même à réussir à bien terminer sur le replat final et engranger des balises non prévues.
Ravi et satisfait de la perf car il aura fallu attendre mes 50 ans pour je fasse mon premier 50km (52,5km) et cela grâce à Steve et son sens de la dérision légendaire qui dans les moments d’agonie a toujours eu la bonne parole pour me faire penser à autre chose que la souffrance. Cerise sur le gâteau, on partage un moment convivial avec les copains lors de la remise des prix autour d’un bon repas gibier (chevreuil) aligot préparé par les chasseurs locaux.
Et mine de rien, on fait 6éme au scratch et 4éme masculin à une vingtaine de points du podium.